Jamais je n’aurais cru pouvoir dire un jour ses mots !

Jamais je n’aurais cru un jour dire ses mots dans ma vie : « quelle joie d’être une femme ! ».

Depuis que j’ai entamé le chemin vers moi-même et souhaité au plus profond rencontrer l’homme (cf article Je t’aime, homme ! et Le message de la louve), je traverse des étapes majeures de guérison et de réconciliation du féminin et du masculin à l’intérieur de moi.

L’étape de la connexion au plaisir d’être une femme en est une.

Je n’ai pas eu la sensation dans mon entourage proche, mon éducation, d’avoir eu des femmes qui m’ont appris, enseigné, montré ou même représenté à quel point cela peut être jouissif d’être une femme. Ma mère n’aimait pas les femmes « superficielles ». Adolescente, elle me protégeait de la superficialité en m’interdisant maquillage, bijoux, habits féminins, coiffure.

J’ai beaucoup souffert de ces interdictions, et, adulte, je perçois que les femmes qui prennent soin d’elles sont mal vues dans notre société, sont systématiquement jugées superficielles ou regardées avec envie et rivalité par les autres femmes : les femmes culpabilisent d’être femme, de plaire, de se sentir désirables, d’être joyeuses, d’être aimantes, d’être épanouies, d’être créatives dans leurs fantasmes et leur désirs.

Jamais je n’aurais pensé un jour me faire le porte parole du féminin, jamais ! Jamais je ne me suis sentie femme, ou vraiment ressenti cette puissance et cette joie de vivre ma féminité, mon féminin.

Et pourtant, me voici sur la route, et je suis ébahie. Je suis en train de vivre là un de mes plus grands rêves : devenir une femme épanouie et libre dans ma féminité. Tout mon être frémit en écrivant cette phrase : devenir une femme épanouie et libre dans ma féminité…

Comment en suis-je arrivée à écrire ces mots…

Je vous raconte.

Depuis quelques semaines, j’avais une douleur très forte dans le haut du dos, comme si des griffes me lacéraient toute la partie haute du dos. C’était vraiment fort et je sais que cette douleur était liée à mon rapport à l’homme et au travail que j’ai entamé pour réparer mes blessures de femme.

Une amie Nathalie est venue prendre la tisane il y a quelques jours. Je lui raconte cette douleur qui ne part pas. Nathalie est conteuse et thérapeute et travaille beaucoup sur le féminin. Elle me demande de contacter cette douleur, de lui poser la question de sa présence. Ce que je fais en fermant les yeux et en posant la question intérieurement. Je ressentais comme des lignes dans le dos, huit lignes qui représentaient huit blessures, huit vies de femmes.
« Présentes ou passées ? » me demande Nathalie.
« Passées », je réponds.
« Ok, et si tu prenais le temps de méditer pour chacune de ses blessures, de les honorer, de les reconnaître, est-ce qu’elles seraient d’accord pour partir ? »
J’entends oui dans ma tête, j’entends que ses blessures vont me raconter des choses, qu’il y aura un rituel à faire pour que chacune d’elle puisse s’en aller.

Je suis étonnée par ces informations, c’est la première fois que je « traite » des douleurs de cette façon. Mais je fais confiance à Nathalie et aux informations reçues.

Le lendemain, le soir, je commence une méditation pour rencontrer la première blessure.
J’ai des réponses !

Chaque « ligne » représente une femme, un vécu, une souffrance par rapport à l’homme, à l’amour, au féminin. Ce soir là, en l’espace d’une heure, je contacte chaque ligne, chaque blessure, et huit femmes. Et j’ai un rituel à faire pour honorer et guérir chacune.

J’aimerais vous les présenter. Elles sont toutes une partie de moi-même, toute une facette de moi-même, elles sont nos mémoires collectives. Elles vont sûrement vous parler à vous aussi.

*** Gertrude ***

Gertrude représente la peine de l’amour inassouvi, elle hurle toute sa douleur car personne ne l’a aimée telle qu’elle le souhaitait, alors que toute sa vie, elle n’aspirait qu’à cela ! Vivre le grand amour, fou, passionnel. Je la vois, c’est une femme à la peau blanche, elle porte une longue robe blanche, elle est très romantique, passionnelle, passionnée. Son mari la bat, et elle se sent seule, très seule. Elle aspire à tellement de grandeur et de noblesse dans son amour. Elle souffre du manque d’amour de son mari. Elle est la femme battue qui ne peut pas sortir de cet état parce qu’elle est victime et croit que ça peut changer, que ça peut se transformer. Elle n’arrive pas à voir l’avenir, elle est comme un animal qui se terre, et elle a tellement envie de vivre de grandes choses ! Pourquoi la vie ne lui a-t’elle pas donné un homme qui l’aime à sa mesure, me demande t’elle. Elle n’a aucun espoir que ça change.
Gertrude est pure, noble, et elle se fait battre. Ca tue en elle tous ses rêves d’amour pour l’homme, il n’y a aucun espoir de vivre autre chose.

• Rituel : je dois porter une robe blanche toute une journée, en hommage à sa grandeur et à sa pureté, et à son rêve d’amour.

J’ai passé la journée dans une robe blanche. J’ai senti la grandeur du cœur, la noblesse, la joie d’être grande et digne. Je me suis regardé dans le miroir en robe blanche, moi qui ai tellement peu l’habitude de me mettre en robe, et je me suis vue tellement digne et pure. C’était émouvant.

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*** Emmanuelle ***

Femme du terroir. Emmanuelle porte un chignon noir sur le somment de la tête, robe noire, visage rude et fermé. Elle est assez ronde. C’est une paysanne. Elle travaille beaucoup à la ferme. Elle est mariée, des enfants. Son cœur ne connaît pas l’amour, son cœur est sec. Son mari la prend sans douceur dans leurs rapports sexuels, c’est juste un acte de reproduction et d’assouvissement physique pour lui. Emmanuelle travaille dure et tout le temps. Elle a une famille à nourrir. Elle ne ressent aucune jouissance, elle a le sexe éteint. Son mari meurt jeune, lui laissant la ferme à s’occuper et tous les enfants à nourrir. Sa vie est froide, son cœur est fermé à l’homme. C’est une blessure de non-amour, Emmanuelle ne connaît pas l’amour. Elle vit dans la solitude, elle meurt seule sans avoir été aimée.

• Rituel : je dois acheter une fleur rose, très rose, pour symboliser l’amour.

Je suis allée acheter une jacinthe, c’est exactement la fleur que je voyais pendant la méditation et chez le fleuriste, ce jour là, c’était la fleur du jour. Quand je l’ai acheté, j’ai senti son odeur, j’ai tenu la plante contre mon cœur, ça m’a réchauffé, ça m’a adouci. J’ai senti le chemin de l’amour, de l’amour de soi. J’ai toujours eu envie de m’acheter des fleurs sans jamais l’avoir fait, à chaque fois, je me disais : « une prochaine fois ».
M’acheter une fleur m’a fait un bien fou, c’est un acte qui dit : je me donne de l’amour.

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*** Honorine ***

Beaucoup de joie ! Honorine est si fraîche et joyeuse ! C’est une femme du monde, jeune, innocente, pétillante. Elle porte une robe blanche, rose et rouge à froufrous avec corset à dentelle. Elle est libertine, prostituée dans une maison close. Elles aiment les hommes, elles accueillent les hommes, elles s’amusent avec eux, elle s’amuse dans sa vie !
Un jour, je vois un homme la gifler violemment, cela lui fait peur. Mais elle tente de continuer avec sa joie. Au fil de sa vie de prostituée et de ses expériences, je la vois perdre sa joie, sa fraicheur, elle ne croit plus en la bonté de l’homme, elle perd sa jeunesse et son innocence dans cette vie là, elle perd l’innocence de vivre le sexe et de rencontrer l’homme avec joie.

• Rituel : Honorine me demande de danser pour elle, devant le miroir.

Ce que je fais pendant deux ou trois chansons. Je ressens alors un plaisir et une joie immense en faisant cela ! Je me vois à la fois rire et pleurer de danser comme cela devant le miroir ! Quelle joie se dégage d’Honorine ! Quelle joie pour une femme de danser la vie, de s’offrir à la vie, à l’homme, pleinement, avec la joie de le faire ! J’avais oublié que le sexe était joyeux, j’avais oublié que danser était joyeux, j’avais oublié que rencontrer l’homme et se donner à l’homme était joyeux ! Devant le miroir, je laisse ma joie éclater ! C’est bon d’être une femme ! C’est bon de fêter la vie, l’énergie, la joie ! Quelle plaisir !
Je n’ai pas de photo pour Honorine mais si vous écoutez bien, vous pouvez entendre son rire résonner dans l’air comme une cloche claire.

*** Pascale ***

Pascale est une femme d’affaire, dans l’informatique. Je la vois, elle a un tailleur gris, un chignon serré relevé sur la tête, elle est vraiment bosseuse, elle travaille énormément dans une grande entreprise. Elle est frigide, elle ne connaît pas l’homme ni le sexe. Elle se tue au travail. Elle est en fermeture totale à l’homme. Je vois qu’elle a subi des agressions sexuelles de son patron, sur son lieu de travail. Viol. Dépression. Vie détruite.

• Rituel : écrire une lettre de réparation, lui dire qu’elle n’a pas mérité cela.

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C’est en écrivant cet article que je vois que j’ai oublié de faire ce rituel. Pour toutes les autres femmes, je n’ai pas eu besoin de relire mes notes, mais j’avais complètement oublié Pascale. Je pense qu’inconsciemment, j’avais peur de recontacter le traumatisme du viol. Je viens d’écrire sa lettre. J’ai beaucoup pleuré en l’écrivant. Personne n’a le droit de rentrer dans le temple d’une femme sans son autorisation. Lire la lettre ici.

*** Françoise ***

Françoise est grosse. Elle a un total désamour de son corps. Elle est moquée depuis toute petite à cause de son poids et de son physique. Elle a honte de son corps, de ses formes, de son sexe, elle a honte d’elle même. Elle ne pense pas pouvoir plaire à un homme, elle ne se donne aucune autorisation dans ce sens. Elle ressent beaucoup de culpabilité. Elle mange. Elle mange beaucoup pour oublier la honte de soi. Elle a un dégoût total d’elle même, elle se fait même des scarifications sur la peau, sur les bras. Françoise est transparente, elle se sent transparente, sans aucun intérêt, ni utilité pour le monde, elle est bonne à jeter. Elle ne se supporte pas elle-même, elle a envie de vomir quand elle pense à elle et à sa vie.

• Rituel : créer un bateau en papier nommé Françoise, et le laisser voguer pour une vie de voyage et d’évasion.

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Je créé le bateau, j’ai beaucoup d’émotion quand j’écris Françoise sur l’avant du bateau. Je vais dehors pour le déposer dans le canal. Quand je lâche le bateau dans l’eau, c’est comme si je lâchais un grand poids, le poids de la culpabilité. Enfin, je ressens la légèreté, et je vais partir en voyage, m’échapper.

*** Térésa ***

Térésa est Espagnole. Elle est très amoureuse d’un danseur aux yeux noirs. Elle fait elle-même du flamenco. Térésa est très chaude et sensuelle, je la vois maquillée, elle est très belle, très féminine. Elle aime son homme. Il la trompe. Térésa est morte d’amour pour cet homme, mais il la trompe avec d’autres femmes. C’est une grande douleur pour Térésa. Elle fait des crises de jalousie, essaie de le retenir, mais rien n’y fait, il continue. La vie amoureuse de Térésa est une tragédie. Fierté, égo blessé. Chagrin d’amour. Térésa essaye de tenir, fière, aimer malgré tout.

• Rituel : me prendre en photo maquillée.

Je me maquille, et je me mets à faire des photos. Quel plaisir je prends à faire des pauses devant l’appareil. Je n’ai aucune culpabilité, j’ai toujours rêvé de faire ça sans jamais me l’autoriser. Oui je m’autorise à être belle et désirable. Oui je m’autorise à susciter le désir, à être désirée, à être belle, à me maquiller, à vivre ma sensualité de femme. La séance photo me reconnecte au plaisir de me sentir belle, sans culpabilité aucune de narcissisme ou de superficialité, ou de toutes les étiquettes que l’on colle sur le dos des belles femmes qui assument pleinement leur beauté et leur désir de plaire.

*** Amanda et Anna ***

Deux sœurs jumelles. Deux sœurs que l’on a séparé très jeunes pour les marier. Elles voulaient être ensemble, mais ont été séparées par leur père pour être mariées, en mariage arrangé. Je ressens une grande déchirure et une grande tristesse de cette séparation. Un grand déchirement au moment où l’une doit rejoindre son mari et se séparer pour toujours de sa sœur. L’une reste, l’autre part. Il y a un ressentiment contre l’homme, l’autorité paternel. Peine sans fin de ne pas pouvoir être avec sa sœur, son âme sœur.

• Rituel : faire un nœud avec un ruban pour renouer le lien cassé.

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J’ai inscrit le nom d’Amanda sur un morceau de ruban, puis Anna sur une autre morceau de ruban. Quand je les ai rapprochés puis liés par un nœud, j’ai pleuré à chaudes larmes. Elles n’avaient pas le droit d’être séparées, c’est injuste.

Je suis émue, émue, émue, chaque rituel, pourtant si simple, a provoqué une guérison puissante en moi sur la femme que je suis. Je crois que je n’avais jamais senti combien cela pouvait être bon d’être une femme. Cette guérison a provoqué en moi le réveil du plaisir d’être une femme.

Alors, oui, c’est vrai ? Je peux être une femme et être heureuse, sans souffrance, guérie, accomplie, épanouie ? Me réjouir de briller, de plaire, d’être sensuelle, d’être accueillie, de vivre une sexualité débordante, d’être respecté, aimée, de créer à chaque instant, de danser, de rire, d’aimer sans retenue !

Je peux trouver la joie de vibrer, d’embrasser, de désirer, d’explorer sans peur tout mon potentiel de femme !? J’ai ma place, là, dans ce monde, j’ai ma place de femme ?!

Je ressens la toute puissance de mon ventre, comment je peux puiser l’énergie créatrice et la faire rayonner dans le monde, faire rayonner mon amour et ma beauté ! C’est puissant !

Je peux nourrir la Terre de ma joie d’être une femme ! Intensément !

 ✨ Mathilde ✨ 

Accompagnante des âmes stellaires, flammes jumelles et hypersensibles
à reconnecter à leur lumière d’incarnation

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