Extrait brut de mon discours intérieur lorsque je rencontre les blessures de ma petite fille intérieure.
J’en peux plus.
J’en peux plus de cette vie, de cette déprime.
De cette mort lente en moi.
J’en peux plus de ne pas m’aimer. De ne pas créer. De me lever le matin avec la tristesse dans le cœur.
J’en peux plus.
J’en peux plus d’être malheureuse. De ne pas arriver à me sentir bien. D’être enfermée sur moi-même. De pleurer.
De pleurer un jour sur deux.
J’ai tellement honte de moi.
J’ai tellement honte de ce que je suis.
J’ai tellement honte. D’être triste. De ne pas savourer la vie. De ne pas créer. De ne pas ressentir de gratitude. J’ai tellement honte de moi.
J’ai tellement honte de moi. Si vous saviez comme j’ai honte. Si vous étiez dans ma vie, vous fuiriez en courant. Si vous me voyiez vraiment telle que je suis, vous me fuiriez en courant.
Mon Dieu, comme j’ai mal d’être qui je suis. Comme je ne mérite pas d’être aimée. Comme je mérite tout ce qui m’arrive. Je suis tellement nulle. Je suis tellement nulle.
Je pleure tellement souvent.
J’ai tellement honte d’être moi-même. Tellement honte de ne pas aller bien. D’être déprimée. Comment les gens peuvent être à mes côtés si je suis comme ça ? Comment je peux rencontrer un homme heureux si je suis comme je suis ?
Oh, mes guides, j’ai tellement honte de moi !
J’ai tellement honte de moi.
Je me sens si nulle. Si nulle. Vraiment. Si nulle d’avoir peur, de ne pas oser, de ne pas m’ouvrir. Si nulle d’être fermée et repliée sur moi-même, si nulle d’être angoissée, d’être déprimée, de n’avoir aucune énergie.
Si nulle dans les moments où ça va pas.
Je rencontre des ombres tellement fortes.
Ça vous arrive à vous ? Ça vous arrive à vous, de traverser des zones où vraiment, l’amour est parti ? Et où vous ressentez tellement de honte d’être qui vous êtes que vous ne savez pas comment faire pour vous relever ?
Moi, je les traverse, régulièrement. Et j’ai parfois du mal à y mettre de l’amour.
Aujourd’hui est un jour comme cela.
J’ai honte de moi, de mon inactivité, de ma dépression, de ne pas me sentir bien, de ne pas agir, de ne pas savoir quoi faire de ma journée.
J’ai honte de me sentir mal. De me sentir triste de cette vie que je mène et qui est emplie de douleurs et de moments tristes.
Quand je suis dans cet état, je vois tout en noir, tout en gris.
Je me demande comment je pourrais un jour me relever.
Qu’est-ce que je peux faire ? Je deviens folle d’être qui je suis.
Qu’est-ce que je fais quand ça part en vrille ?
Ces moments là me permettent de me rencontrer, de voir mes facettes en souffrance, celles qui ont besoin de tellement d’amour, qui ont besoin d’être vues, qui ont besoin d’être accueillies, comprises, dorlotées, chouchoutées.
Ces moments là me montrent que je suis sur terre et que j’existe de cette manière. D’une manière difficile et seule, et frustrée, et dépressive, et larmoyante, et… etc.
Je nettoie. Je suis là, et je me demande pourquoi je suis comme ça.
Pourquoi je suis comme ça, si sensible et si triste ?
Si sensible et si triste et si inactive. Je ne me comprends pas. Je ne me comprends pas. Je ne comprends pas d’être comme je suis.
Je ne sais pas ce qui ne va pas chez moi.
Je n’ai pas envie de me raisonner en me disant que ça va passer, que c’est normal d’avoir des journées sans, de ne pas être bien tout le temps.
Il y a une partie de moi qui en a marre de cette souffrance, de cette tristesse. Il y a une partie de moi qui ne comprend pas. Qui lutte. Qui refuse. Qui se demande pourquoi je suis comme ça, triste et larmoyante, et malheureuse.
Pourquoi tant de tristesse en toi, Mathilde ?
Pourquoi tant de tristesse ?
J’ai des émotions enfouies, qui sont enfouies au plus profond de moi et qui ont besoin d’être vues, accueillies, comprises. Elles sont là depuis la nuit des temps.
Elles sont la depuis la nuit des temps. Elles sont là pour être vues, entendues, comprises, accueillies.
Cette tristesse, cette souffrance, cette incompréhension… C’est ma mère.
C’est ma mère qui ne m’a jamais pris dans mes bras quand j’étais petite fille.
MOI : Oh pardon. Pardon. Pardon. Je suis tellement désolée, ma petite fille. J’aurais dû te prendre dans mes bras, pour que tu arrêtes de souffrir et de pleurer.
Ma mère avait le cœur froid. J’ai le cœur froid. J’ai le cœur froid vis-à-vis de moi-même.
Pardon ma petite fille. Pardon. Je ne sais pas faire. Je ne sais comment t’accueillir. Je ne sais pas comment accueillir lorsque tu es triste. J’aimerais tellement que tu ailles bien ! Mais tu ne fais que pleurer toute la journée ! Je ne sais pas comment t’accueillir.
Je ne sais pas quoi faire pour toi.
Je suis désolée.
Je t’aime. Mais j’ai si mal de te voir pleurer. J’ai si mal. Je ne comprends pas ta tristesse. Je ne comprends pas pourquoi tu es triste alors que tout va bien ! Alors que tout va bien !
Dis-moi pourquoi tu es triste, s’il-te-plaît.
PETITE FILLE : « Je suis triste parce que tu ne prends pas soin de moi. Je suis triste car tu me laisses toute seule. Je suis triste car je ne sais pas quoi faire pour que tu me vois et que tu m’aimes. Je suis triste car tu ne me comprends pas et tu t’éloignes de moi. Je suis triste car tu ne me vois pas. »
MOI : « C’est injuste ce que tu dis. Je te vois, je fais tellement d’efforts pour toi ! Je te parle tous les jours, j’essaie de t’écouter. Mais je n’ai pas d’énergie. Je n’ai pas d’énergie. Je ne sais pas comment tu peux aller mieux et être heureuse ! Je ne sais pas. Pardon. Je ne vois vraiment pas. Est-ce que tu peux me dire ? »
PETITE FILLE : « J’ai besoin de toi à mes côtés. J’ai besoin de toi à mes côtés. J’ai besoin que tu sois là, que tu me prennes dans tes bras. Que tu me prennes dans tes bras. Et que tu me dises des mots tendres. Que tu me dises des mots tendres. Dis-moi que tu m’aimes. Dis-moi que tu m’aimes. S’il-te-plaît. Ne fais pas comme si je n’existe pas. Comme si je n’existe pas. S’il-te-plaît. »
Après avoir écrits ses mots, voici ce que j’ai fait :
Je suis allé m’assoir sur mon canapé et j’ai pleuré, pleuré. En prenant un petit lapin en peluche contre moi. J’ai pleuré en me prenant dans les bras. Et je me suis balancé d’avant en arrière, et j’ai laissé pleurer. Je me suis bercée.
Je n’ai pas chercher à changer l’état de la petite fille. Je l’ai bercé. Et je lui ai dit :
« Tu es belle. Tu es magnifique. Tu es belle. Tu es magnifique. »
Pendant plusieurs minutes. Jusqu’à ce qu’elle l’entende vraiment et que ses mots se placent vraiment dans mon cœur.
Puis je lui ai murmuré « Je t’aime. » pendant de longues minutes, tout en la berçant. Je n’ai rien fait d’autre.
Et j’ai compris. Que c’est l’unique chemin d’amour qui existe quand je ne vais pas bien. Cette petite fille qui n’a jamais été accueillie et aimée lorsqu’elle était triste. Cette petite fille qui n’a JAMAIS entendu de « Je t’aime » lorsqu’elle était enfant.
Et moi aujourd’hui, qui suis dans l’incapacité de l’accueillir totalement dans l’amour lorsqu’elle pleure. Car cela m’est insupportable. Comme cela l’était pour ma mère, mon père. Qui des deux a su me dire qu’ils m’aimaient lorsque je pleurais ? Lorsque j’étais triste ?
Aucun. Ils étaient dans l’incapacité de me montrer le chemin de l’accueil et de l’amour inconditionnel.
Comme elle a souffert jusqu’à maintenant. Je comprends qu’elle soit triste. Ma petite fille intérieure. Je comprends qu’elle soit triste.
Je suis dans l’incapacité de l’accueillir dans sa tristesse. Dans sa joie oui, mais sa tristesse me fait peur et me fait mal. Je me dis : « qu’est-ce qui ne va pas encore !!? »
Voilà, j’ai le même discours que ma mère.
Je n’ai pas envie de reproduire les erreurs de ma mère.
Moi, je veux avoir des enfants. Et je veux les aimer. Totalement.
Alors j’ai décidé de guérir. D’être une bonne mère pour moi. Et je vois le chemin que je parcours. Tout à l’heure, je me suis donné réellement de l’amour. J’ai ressenti ce que c’était d’accueillir ma petite fille et de lui dire je t’aime. Et de le répéter longtemps, longtemps, jusqu’à ce qu’elle se sente apaisée.
Je t’aime, ma petite fille.
Pleure, pleure encore. Je serai toujours là. Je t’aime.
✨ Mathilde ✨
Accompagnante des âmes stellaires, flammes jumelles et hypersensibles
à reconnecter à leur lumière d’incarnation
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