Histoire personnelle pour une douleur universelle
Encore une. Une de plus. Et toujours les mêmes questionnements, les mêmes douleurs, les mêmes luttes intérieures. Est-ce que ça ne pourrait pas être DIFFÉRENT pour une fois ?
Plus simple, plus fluide, plus dans la gratitude ? Sans douleur ?…
J’aspire tellement à me transformer, à transformer mes schémas de pensées pour devenir plus grande, pour inspirer une nouvelle façon de vivre et pour montrer qu’on peut vivre différemment si on le désire profondément. J’aspire tellement à transformer les schémas de pensée qui me font mal et qui m’empêchent d’accéder à l’amour. Tous les articles écrits sur ce blog tendent vers cela, inspirer une manière de vivre les choses différemment, avec plus d’humanité et alchimier les épreuves en éveil.
Aujourd’hui, je vais parler de la rupture amoureuse. Cette grande opportunité pour faire un pas de plus vers l’amour de soi-même.
Dans ma vie, j’ai vécu quatre ruptures amoureuses importantes, d’histoires qui ont compté. À chaque rupture, je souffre beaucoup, je doute, je suis perdue, je me sens déchirée. Je n’aime pas les ruptures, elles me font peur à cause de la douleur que j’éprouve. Parfois, celle-ci est vraiment insupportable. Elle met longtemps, très longtemps à s’apaiser.
Je me noie dans l’indécision, la solitude, je ne suis pas sûre de mon choix, je fais d’innombrables et incessantes allées et venues entre le désir impératif de me respecter, de grandir, et l’espoir humain que la relation peut marcher. Il y a plusieurs voix à l’intérieur de moi qui sont en conflit, et c’est le champ de bataille.
La puissance du chevalier
J’aimerais être un homme parfois. Cela peut paraître naïf, mais j’ai la sensation que si j’étais un homme, je saurais ce que ça fait d’être sûr dans ses choix, je sentirais cette puissance qui fait qu’on avance, sûr du pouvoir qu’on a sur sa vie et ses sentiments. Quand je me connecte à l’énergie masculine, je ne doute plus de mon chemin, j’ai foi en mes choix.
Moi, à chaque rupture, je passe des heures à me demander si je ne ferais pas mieux de rappeler l’élu pour voir si c’est possible de continuer, essayer de combler le manque intérieur laissé par son absence, et qui me fait douter de ma décision de rompre, de la décision de respecter mes envies et mes aspirations.
J’ai une voix très dure qui refuse la faiblesse et la peine, et une autre voix qui a peur d’être seule et de ne plus être aimée.
Je vois les choses de façon manichéenne. Pour me protéger, je me fais violence et me dis que je dois être forte et me tenir droite. Que la rupture est douloureuse quoiqu’il arrive et que c’est aussi de ma faute. Je me suis trompée et plus je vais douter, plus je vais avoir mal. Il y cette voix vraiment intransigeante qui résonne pour me faire avancer.
Mais elle manque tellement de douceur, cette voix là.
Elle tranche, elle refuse d’être faible et vulnérable afin d’avancer, pour ne pas perdre de temps. Elle domine la partie qui souffre, qui a peur d’être seule, qui a peur de ne jamais être aimée, qui a soif d’amour inconditionnel.
Le futur prend racine dans le présent
Aujourd’hui, je vis une nouvelle rupture amoureuse. Une relation qui durait depuis neuf mois environ et qui m’a énormément apporté. De l’amour, de la douceur, du respect, de la simplicité, de l’harmonie. C’était bon. C’était vraiment un échange, je me suis sentie nourrie.
Mais il y a eu ce moment où j’ai senti un déséquilibre, où j’ai senti que les choses n’étaient plus justes, que je n’étais plus à la bonne place, où j’ai senti qu’il fallait faire quelque chose, mettre des mots sur ce décalage. J’ai réalisé qu’il y avait un déséquilibre entre mes aspirations profondes et ce que je vivais dans l’instant présent avec cet homme. J’ai réalisé que je me projetais dans le futur afin de fermer les yeux sur un présent qui ne me convenait pas parfaitement.
J’ai réalisé aussi que les bases du futur prennent leurs racines dans le présent. Dès lors, si le présent ne me convient pas, comment pourra-t’il en être du futur de la relation ?
Toutes ces raisons me poussèrent à faire bouger les choses.
Nous discutons lui et moi. Je veux plus de transparence et de partage dans la relation. Lui ne le sent pas. Telle la foudre, sans crier gare, nous décidons d’arrêter la relation. C’est clair, brutal, précis, mais sans lutte, nous choisissons tous les deux d’en rester là.
Déferlante d’émotions
J’ai le cœur gros et les larmes en cascade pendant quelques jours.
C’est le déchirement à l’intérieur de moi. Et aussi la grande confusion. C’était si bien avec lui, peut-être que je me trompe, peut-être que je devrais être plus patiente ? Peut-être que ça pourrait marcher ?
Je choisis de taire ma douleur. La réponse est non. Non, même si c’est douloureux, je choisis d’être qui je suis et de créer le meilleur pour moi-même. C’est ce choix qui guide mes pas. Pour m’aider, je visualise ma relation idéale, celle à laquelle j’aspire au plus profond de mon cœur. Une relation qui me fasse grandir, où le partage, la joie et l’amusement forment le noyau dur et solide de la relation. Je visualise très fort cette relation à laquelle j’aspire. Et je me dis alors que je ne peux pas revenir avec cet homme.
Et pourtant, combien j’aimerais ! Tout oublier de mes engagements vis-à-vis de moi-même pour me blottir dans ses bras. Calmer ce déchirement intérieur et lui souffler que je l’aime. Renoncer au courage d’aspirer au meilleur pour lui dire que c’est lui que je veux dans ma vie. Et sombrer encore quelques mois dans l’illusion et le déni.
Ce serait possible, oui. Les liens sont encore très forts. Ce serait possible.
Écouter et faire le vide pour accueillir la muse
Je regarde avec désolation le conflit à l’intérieur de moi-même. Je suis devant mon téléphone, j’ai envie de l’appeler mais tout mon corps refuse parce que mes pensées sont embrouillées, parce que je sais que j’ai besoin de temps – et peut-être d’écrire un article – pour comprendre ce qui se passe à l’intérieur de moi.
Pour unifier les parties en conflit et leur faire faire la paix. Pour être confiante, vraiment confiante dans la justesse de mon engagement.
Pour laisser venir de nouvelles idées, de nouvelles perspectives. Pour laisser place à la transformation. Pour laisser place à la créativité. Pour écouter mieux toutes les voix à l’intérieur et en faire un chant créatif.
Dans cette rupture, j’ai envie de m’aimer et de respecter mon ressenti. J’ai envie de transformer mes façons de penser et d’aller vers la douceur.
Dire sa vulnérabilité pour se purifier
Vous l’avez vu dans mon discours, j’essaye d’être forte. Je me convaincs moi-même avec mes engagements. Toutes les ruptures sont douloureuses et je n’ai pas envie de faire les mêmes erreurs que par le passé, c’est-à-dire faire durer les choses par manque de conviction intérieure dans mon choix.
Je n’ai pas envie d’être une victime. J’étouffe mes sentiments sous le couvercle de mon auto-critique et de ma dureté, celle que je nourris et qui m’a toujours permis d’avancer dans les épreuves, et qui puise ses racines dans des expériences de l’enfance. Cette voix me dit : « je ne peux pas être faible, c’est synonyme d’impuissance et de souffrance. »
Cette voix à qui je donne tellement peu d’empathie, celle qui refuse de recevoir de l’amour parce que c’est dangereux.
J’ai très envie de l’appeler cet homme, mais je lutte, je ne veux pas, »ça ne sert à rien, arrête d’être faible« , me dis la voix.
Sauf que. Ca me fait souffrir. J’ai envie de vivre les choses différemment cette fois-ci. De dialoguer. D’aimer dans la rupture. D’adoucir les angles. Pour une fois.
Lors d’une séance de soin avec une amie, je contacte enfin ma peine. Je mets des mots dessus. Je comprends que dans une rupture, on ne peut pas brûler les étapes.
J’ai de la peine. J’aime vraiment cet homme. Il m’a tant apporté. La rupture a été si franche et si nette. J’ai de la peine et j’aime profondément cet homme.
Je réalise que me reconnecter à mes sentiments et à ma vulnérabilité me fait un bien fou, me met du baume au cœur. J’ai besoin d’écouter cette peine profonde. Je pleure, enfin, des larmes sincères, des larmes de purification, des larmes de reconnexion à mon être profond.
Juste après le soin, je peux enfin l’appeler. Je sais que le plus beau cadeau que je peux vivre dans cette rupture, c’est dire mes sentiments.
Nous nous voyons le lendemain. Quelle douceur dans l’échange quand deux personnes sont connectées à leur cœur et mettent en mots leur vulnérabilité.
Je lui dis que la rupture me fait beaucoup de peine, et je lui dis aussi qu’il m’a tellement apporté. Je lui dis sans chercher quoi que ce soit, je lui dis parce que c’est bon d’être humain. Tout fond à l’intérieur de moi comme du miel.
Laisser l’alchimie agir
Aujourd’hui, après cette discussion, je sens que j’ai envie de déconstruire les schémas de pensée négatifs, construire quelque chose de nouveau, d’arrêter d’être dure avec moi-même, de m’aimer profondément sur ce chemin. De chercher à construire une relation avec l’Autre hors des sentiers battus, déconstruire ce que je crois connaître de la rupture. M’ouvrir à la perspective de ne pas savoir ce qui va se passer. De ne pas savoir les tenants et les aboutissants de cette situation. D’avancer le cœur ouvert à la transformation. Je choisis d’avoir foi en l’avenir, confiance en moi. Ne plus penser noir et blanc par peur de souffrir. Trouver l’équilibre à l’intérieur de moi.
Savoir être patiente, les transformations arrivent souvent sans que l’on s’en aperçoive.
Ici, en l’espace d’un article, ma pensée a déjà tellement évolué !
Je lâche prise, je lâche le contrôle sur tout ce que je crois. Je lâche les idées toute faites. Je lâche ce que la société m’a inculqué. Ce qu’elle m’a inculqué rassure une partie de moi-même mais je sais que que ce n’est pas ma vérité. Je choisis de garder le cœur pur et ouvert quoiqu’il arrive. Je me laisse toucher par la beauté de la vie. Je laisse entrer des énergies nouvelles. Je ressens que l’amour permet de tout alchimier.
J’appelle toutes les parties de mon être à s’unir et à dialoguer pour apporter plus de douceur dans ma vie, plus d’empathie. Pour moi, cette rupture est un chemin vers plus de douceur pour moi-même et pour une paix entre toutes les voix à l’intérieur de moi.
Sentir fleurir l’amour
Je ne sais pas de quoi sera fait demain, si cette histoire continuera ou si elle s’arrête là, ni quelle forme elle prendra.
Mais, plus que tout, j’ai envie que ma transformation soit faite d’amour et de joie. Plus que tout, j’ai envie d’aimer cet homme qui m’a emmené là où je suis, sur une route nouvelle, et lui dire au-revoir le cœur léger et la gratitude dans le sourire.
J’aspire à cela de toute mon âme parce que c’est un sentiment juste que de s’aimer dans la rupture. C’est une voie incroyable qui me permet d’apprendre à me respecter et me connaître mieux, et surtout à me transformer en profondeur, à toucher le noyau de ma vulnérabilité.
Plus que tout, je sens que la vie m’emmène dans des chemins de transformations forts, pour me permettre de rayonner encore plus. Cela me fait peur, mais je choisis d’être confiante et d’avancer dans ce brouillard vers la lumière.
C’est beau de s’aimer dans la rupture. C’est beau de se laisser surprendre.
C’est beau de se transformer.
Je remercie cet homme de m’avoir déposé sur le bord d’une route pleine d’espoir, de confiance, et de lumière.
Je m’engage à continuer de voler vers qui je suis, vers la légèreté, l’insouciance et la douceur.
Les illustrations de cet article sont les cartes du jeu « Féminitude » créé par Monique Grande, illustré par Myrrha.
✨ Mathilde ✨
Accompagnante des âmes stellaires, flammes jumelles et hypersensibles
à reconnecter à leur lumière d’incarnation
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