C’est l’histoire d’une jeune femme qui est sur la rive d’une belle et grande rivière.
Le problème, c’est que cette jeune femme a une peur bleue de l’eau.
De se mouiller. De se tremper ne serait-ce qu’un seul petit orteil.
Elle a peur de se noyer.
Face à cette grande rivière,
La jeune femme est beaucoup plus à l’aise de regarder couler l’eau.
L’idée même de s’approcher ou de traverser la rivière à la nage est insurmontable pour elle.
Alors, pour le moment, elle se contente de regarder l’eau couler.
Assise sur le bord de la rive gauche, elle profite du paysage, elle écoute les oiseaux, regarde les bateaux passer. Tranquille dans sa petite vie bien rangée.
1h passe. 2h. 4h.
Puis deux jours.
Puis 10 jours.
La jeune femme est toujours au même endroit à contempler la rivière.
Elle sait, au fond d’elle, que là où elle doit se rendre, c’est de l’autre côté : sur l’autre rive.
Elle sait aussi que continuer à regarder l’eau couler sans oser y plonger, ça va la faire mourir d’ennui dans sa vie petite bien rangée.
Elle commence à se sentir mal-à-l’aise.
Tous ses jours passés à regarder l’eau couler, avec toujours l’envie d’aller voir ce qui se passe sur l’autre rive, ça la frustre sérieusement !
Elle se raconte qu’elle n’y arrivera jamais.
Que cette rive là, finalement, c’est peut-être pas pour elle.
Que la rivière est impossible à traverser. Et puis qu’elle ne sait pas nager.
Et pourtant, elle regarde de l’autre côté. Intensément.
Elle a vraiment envie d’aller voir ce qui se passe sur l’autre rive.
Et même, au fond d’elle, ELLE SAIT que c’est là-bas qu’elle doit aller.
Elle s’est déjà rapproché de l’eau plusieurs fois, l’a touché du bout des pieds, puis a fait trois pas en arrière :
« L’eau est trop froide ! se dit-elle. C’est trop compliqué, et puis tiens… peut-être que ça ne vaut pas tant le coup que ça d’aller de l’autre côté ! »
Il n’y a pas de pont à cette rivière. Le seul moyen de traverser est d’y aller à la nage.
Oui, c’est une rivière sans pont, c’est comme ça.
Il n’y a pas moyen d’éviter la traversée qu’en se plongeant dans l’eau.
15 jours. 2 mois. 3 mois.
Combien de temps va-t’elle encore rester plantée à regarder couler l’eau ?
Elle ne sait plus. Ça fait déjà bien trop longtemps qu’elle rêve d’aller sur l’autre rive. Elle a perdu le compte des jours. Elle a perdu la notion du temps.
Et puis un soir…
C’est ce soir.
Le soleil est en train de se coucher.
Elle n’a plus envie de rester ici assise sur le bord de la rive à regarder l’eau couler. Elle a attendu trop longtemps.
Alors, après tant de temps d’attente et de procrastination, elle se décide à y aller.
Elle se jette à l’eau.
Le soleil pointe ses derniers rayons. La nuit est bientôt là.
Elle se dit :
“C’est maintenant ou jamais ! Je n’attends pas un jour de plus !”
Et elle plonge ! Et elle lâche. Elle se lance.
Elle a peur de se noyer. Mais tant pis. Advienne que pourra !
L’eau lui rentre dans le nez. Elle fait quelques brasses, jette un dernier regard en arrière sur la rive tant connue. Elle a une montée de panique.
Trop tard, la courant l’emporte.
Elle est submergée par une vague qui vient lui brasser les cheveux. Elle continue à nager. La nuit est tombée. Il fait noir. Elle ne sait plus où elle est.
Elle nage, elle nage, elle souffle. Elle a peur de ne plus avoir de force.
Mais, petit à petit, elle se calme, elle prend son rythme de croisière.
Après la panique du début de la traversée, elle se sent maintenant plus à l’aise. L’eau lui donne même une sensation de légèreté qu’elle ne connaissait plus. C’est un peu froid à cause de la nuit, mais les mouvement de brasse la réchauffe.
Au bout d’un moment, fatiguée, elle se met sur le dos. Elle s’endort d’un coup se laissant bercer par les flots.
Le soleil se lève. Nouvelle journée.
Un premier matin dans l’eau.
Au réveil, comme elle ne se rappelle plus qu’elle est dans l’eau, elle boit la tasse ! Elle glousse de surprise en crachant l’eau comme une baleine.
Elle continue sa brasse, déterminée et heureuse.
Aujourd’hui, c’est sûr, elle va atteindre l’autre rive !
Des poissons viennent lui chatouiller les pieds. Ça la fait rigoler.
Un bateau avec plein de gens guillerets passe non loin d’elle qui lui font de grands coucou.
Elle nage.
Et puis tout d’un coup, sans prévenir, elle est reprise dans un courant tempétueux.
Elle commence à nager plus vite,plus vite, pour résister, résister contre ce courant qui l’emporte, elle ne veut surtout pas perdre de vue son objectif : l’autre rive.
Mais le courant est plus fort !
Elle nage, nage, nage puis lâche, lâche, lâche, le courant l’emmène dans ses remous bouillonnants. Elle a la tête sans dessus-dessous, elle avale l’eau à grandes goulées, elle récupère son souffle, elle se cogne à un rocher – sans trop de mal, heureusement – elle est happée dans les tréfonds puis remonte à la surface, elle aperçoit même quelques dauphins qui nagent au fond, comme c’est beau.
Le torrent l’emmène vigoureusement pendant plusieurs minutes qu’elle pense comme des heures.
Et enfin, ça y’est.
Ça se calme.
Le torrent la dépose dans un nouvel endroit.
Cet endroit, c’est l’autre rive.
En contrebas, beaucoup plus bas.
Pas la rive qu’elle regardait au loin. Non.
Une rive inconnue. Un endroit que jamais elle n’aurait pu imaginer.
L’eau la dépose là, sur cette autre rive, dans un endroit paisible.
Il y a plein d’arbres, des oiseaux qui chantent.
La végétation n’est pas la même.
Il y a un grand bassin d’eau où des gens se baignent.
Une cascade. Une odeur de pain grillé et de chaleur fruitée.
Il y a de nouvelles personnes qui habitent ici, elles sont heureuses.
Elle découvre ébahie, cet endroit offert.
Ce qu’elle ne pouvait pas imaginer.
Hier encore, elle était juste assise sur l’autre rive, à contempler l’eau qui coule, dans des paysages qu’elle connaissaient par cœur, en espérant mollement une nouvelle vie.
Elle l’a fait.
Elle a plongé.
Elle a traversé la rivière.
Mieux.
Elle a découvert la vraie vie.
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On arrive tous à un moment dans notre vie où on veut traverser la rivière.
On regarde l’autre rive désespérément, en pensant que de l’autre côté, c’est là qu’on doit aller pour aller mieux.
Mais on a peur de traverser.
Alors on reste planté là sur notre rive qui devient de plus en plus ennuyeuse.
Puis un jour, on se décide à traverser, à la nage.
On plonge dans la rivière avec l’espoir d’atteindre notre nouvelle vie, celle qu’on a toujours rêvée.
On plonge et on choisit de traverser la rivière.
Et cette rivière incroyable, vivante, joyeuse, amoureuse…
Et cette rivière sensuelle, surprenante, douce et fortifiante…
Et cette rivière que nous pensions devoir traverser…
Cette rivière devient notre vie.
Parce que nous sommes dedans.
Elle nous emmène à d’autres endroits, à d’autres rencontres, à d’autres univers.
Elle nous porte là vers ce nouveau bassin joyeux qu’on ne pensait même pas savoir exister.
Plonger dans la rivière, en vrai, ce n’est pas vraiment pour traverser.
Plonger dans la rivière, en vrai,
C’est faire le choix de vivre sa vie.
Et pour plonger, la motivation doit être d’atteindre l’autre rive.
Alors dis-moi :
C’est quoi ton autre rive ?
Qu’est-ce qui te fait rêver et qui te donne assez de motivation pour plonger dans ta vie ?
Mathilde ✨
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